Le Banquet du coeur

Ils semblent tous là, de la belle joie
Au grand, valeureux, courage bourgeois,
En passant par l’abominable haine
Qui, du haut de son trône joue la reine.

Reine de quoi ? Du banquet de mon cœur,
Festin, beuverie, orgie, ils chantent en chœur,
Dans le splendide cosmos nébuleux,
Sous l’ivoire de mes yeux globuleux.

La haine crache ses miasmes froids,
Sur les convives fiévreux pris d’effroi !
Avant d’enlever son déguisement,
Pour prononcer son discours fièrement :

«  Je ne suis pas la haine mais l’absence,
Une mer qui ronge jusqu’à ton essence.
Malicieuse, j’aime écrire dans tes rêves
Souviens-toi de ses yeux, puis je les crève. »

Il s’adressait à l’hôte, oui, à moi
Cet humble monologue plein d’émoi.
« Je savais que tu n’étais pas la haine,
Mais tu es, tu seras, toujours ma reine ».

Ainsi s’achève le banquet du cœur,
Sans espoir de revoir la belle fleur.

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